Saint François d’Assise

Bien que saint François ne soit pas un dominicain mais bien un franciscain, l’Ordre des Prêcheurs lui dédit une place dans son calendrier liturgique avec la fête de « Notre Père saint François d’Assise ».

Il y a une parenté profonde entre Mineurs et Prêcheurs. C’est dans la chrétienté du XIIIème siècle, portés par les même courants de renouveau qu’ils prirent, pourtant avec des accents très différents, leurs options évangéliques. Cette amitié des deux premiers Ordres mendiants s’est traduite notamment par l’adoption mutuelle des mêmes textes liturgiques pour la fête de leurs fondateurs.

« Commençons à servir le Seigneur Dieu, car c’est à peine si nous avons jusqu’alors accompli quelques progrès… « . Ainsi parle François au moment où il achève sa course tant « il est tenace dans sa volonté de perpétuel renouvellement dans la sainteté… ». Toujours, « il garde l’espoir de commencer… ». Aussi se plaît-il à évoquer les étapes parcourues depuis sa naissance (1182), le luxe, la frivolité de ses premières années… surtout sa conversion : la rencontre avec les lépreux, avec le Christ en croix, la foi en l’Eucharistie, aux prêtres en qui « il discerne le Fils de Dieu », enfin la découverte de l’Évangile, la venue de ses frères : « Après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montra ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du saint Évangile… ». C’est Dieu toujours qui conduit, qui révèle, qui donne, c’est Dieu que, joyeusement aujourd’hui, nous louons devant la vie de François en célébrant sa Pâque (3 octobre 1226). (Missel franciscain 1975, 115).