Préparation aux sacrements

Catéchuménat Universitaire

Tu désires faire partie de la grande communauté fraternelle de l’Église catholique et t’initier à la vie chrétienne en recevant le baptême, la confirmation et l’eucharistie ? Peut-être désires-tu reprendre un cheminement religieux et spirituel interrompu dans ta jeunesse ?

Le CéDum offre une préparation complète aux Rites d’initiation chrétienne aux étudiants universitaires et aux jeunes professionnels. Cet itinéraire est rythmé par des étapes et des périodes de durées variables afin de prendre tout le temps nécessaire à ton parcours personnel.

Tu seras soutenu dans ton cheminement par les membres de la communauté chrétienne universitaire et un accompagnateur.

Pour plus d’informations ou pour prendre rendez-vous, tu peux contacter notre directeur, Gustavo Garay, ou tu peux remplir directement le formulaire d’inscription au bas de la page.

(Si plusieurs jeunes le désirent, la catéchèse peut se faire en groupe.)

Les Sacrements de l'Initiation chrétienne

Les sacrements de l’Initiation chrétienne sont le fondement de la vie chrétienne. Ils nous introduisent au Mystère Pascal du Christ. Avec le baptême, l’eucharistie et la confirmation, le croyant ou la croyante se rappelle de sa participation dans la vie divine à travers la grâce de Dieu.

Le baptême, la confirmation et l’eucharistie sont d’abord et avant tout ordonnés pour initier les personnes de tous âges qui veulent s’engager à la suite de Jésus, dans l’Église. Ces trois sacrements parlent d’un Dieu qui, dans le mystère du Christ – passion, mort et résurrection – appelle la personne à participer, dans une même communion d’amour, d’espérance et de foi, à la vie ecclésiale de celles et ceux qui se savent enfants de Dieu. En réalisant les sacrements, les croyants et croyantes construisent l’Église et la conduisent vers le Royaume annoncé par le Christ.

Étapes du catéchuménat universitaire
Temps de l’accueil
Prise d’informations et demande officielle
Pré-catéchuménat
L’adulte fait connaissance avec la personne de Jésus Christ.
Célébration de l’Entrée en catéchuménat
L’adulte exprime son désir de poursuivre sa découverte de Jésus Christ.
Catéchuménat
Période des catéchèses sur les fondements de la foi
Célébration de l’Appel décisif
L’Église, par l’évêque, appelle les adultes prêts à recevoir le baptême, la confirmation et la première communion à la prochaine Veillée pascale.
Temps de la Préparation ultime
Catéchèses sur les sacrements et rite des scrutins
Célébration des Sacrements
Célébration du baptême, de la confirmation et de la première communion lors de la Veillée pascale
Temps de la Mystagogie
Catéchèses des grands mystères de la foi
Témoignage

Bonjour à tous,

Je m’appelle Manon, et j’ai été baptisée le dimanche 20 avril dernier, pendant la célébration de la fête de Pâques. Aujourd’hui, c’est encore un peu difficile pour moi de mettre des mots sur mon expérience. C’est donc avec beaucoup de fébrilité, mais une grande joie, que je vous partage mon cheminement.

 

1. Le début du chemin : une soif intérieure

Depuis que je suis enfant, j’ai toujours cru en Dieu. Je devais avoir 11 ou 12 ans quand j’ai commencé à m’intéresser à la religion. Mes parents étaient tous les deux baptisés, communiés, et mon père avait même été enfant de chœur, mais ce n’était pas vraiment un sujet qu’on partageait ouvertement. Si j’avais des questions, bien sûr, ils me répondaient. Et, à l’inverse, lorsqu’on me posait des questions sur mes croyances, j’étais toujours fière de clamer haut et fort que je croyais en Dieu.

Cependant, à cette époque déjà, je portais en moi une peur profonde : celle de la mort. C’est une peur qui m’a toujours paralysée, et qui m’a fortement handicapée tout au long de ma vie. Une peur presque phobique. Une angoisse continuelle. Néanmoins, dans la foi, je trouvais un peu de réconfort.

Mais cette foi, même discrète, a été mise à rude épreuve. Les années ont passé, et en octobre 2022, ma vie a été profondément bouleversée lorsque j’ai appris le décès de ma mère. Cette perte a ébranlé tout ce que je croyais solide dans ma vie. À ce moment-là, j’ai perdu pied, je me suis noyée. J’ai perdu confiance en beaucoup de choses… mais pas complètement en Dieu. Au contraire, me dire qu’elle était auprès du Seigneur m’a aidée à traverser cette épreuve.

C’est environ deux ans plus tard qu’un signe est venu raviver cette foi. Le dimanche de Pâques 2024 tombait un 31 mars… le jour de l’anniversaire de ma mère. J’ai pris cela comme un appel, comme un signe. Je devais aller à l’église. Ce jour-là, je suis entrée dans la cathédrale Notre-Dame de Montréal, poussée par quelque chose de plus grand que moi. Pendant la célébration, tout le monde était dans la joie : on fêtait la résurrection de Jésus. Tout le monde chantait, tout le monde clamait : “Alléluia, le Seigneur est vraiment ressuscité.” Mais pas moi ! Moi, j’étais triste. Je devais certainement être la seule qui pleurait à ce moment-ci. Je me sentais littéralement à contre-courant, pas à ma place.

Mais à un moment, en levant les yeux vers les peintures de lumière divine au plafond, j’ai ressenti quelque chose d’indescriptible. Une chaleur est venue me transpercer, comme si je ressentais la chaleur de cette lumière divine. Je l’ai vraiment sentie me traverser. C’était comme un gros câlin : chaud, réconfortant, apaisant. Comme un message silencieux qui me disait : “Manon ! Tu n’es pas seule.” Instantanément, j’ai arrêté de pleurer. Je ne ressentais plus aucune tristesse. Simplement une paix profonde à l’intérieur de moi.

Et à cet instant, j’ai su que je ne voulais plus attendre. Je devais me faire baptiser ! Bien sûr, cette décision n’est pas venue sans peurs et sans questionnements : Suis-je légitime de prétendre au baptême ? Suis-je prête ? Vais-je réussir à parler ouvertement de ma foi à des personnes que je ne connais pas ? Vais-je pouvoir attendre jusqu’au prochain dimanche de Pâques pour recevoir le baptême ? Mais plus fort que toutes ces questions, j’avais une seule conviction : La vie est trop courte pour passer à côté de l’essentiel. Je ne voulais pas mourir demain sans être, officiellement, une enfant de Dieu.

 

2. Un chemin de transformation

C’est ainsi que j’ai commencé ce chemin de préparation vers le baptême, un chemin qui, je ne le savais pas encore, allait profondément me transformer. Dès les premières rencontres avec Pierre, puis Gustavo, j’ai été accueillie, écoutée, et je souhaite les remercier sincèrement. J’avais soif de comprendre cette foi, cette Bible, ce Dieu que j’avais toujours pressentis sans vraiment le connaître. Et j’ai été servie au-delà de mes attentes.

Pendant cette préparation, j’ai lu, beaucoup. J’avais déjà lu plusieurs passages de la Bible au cours de ma vie, mais sans jamais vraiment comprendre ce que je lisais. Avec Gustavo et Pierre, j’ai appris à lire entre les lignes, et à comprendre ce que voulaient réellement dire toutes ces phrases. Ils m’ont fait découvrir plusieurs textes, plusieurs œuvres d’art (peintures, sculptures, etc.). J’ai également appris beaucoup sur la géographie et la temporalité des événements. Parmi les moments marquants, il y a eu la découverte d’un poème. C’est un poème qui se nomme « Les pas sur le sable », d’Ademar de Barros. C’est un poème qui a résonné et qui résonne encore très fort en moi, compte tenu des épreuves que j’avais traversées. Il met en mots cette présence de Dieu qui m’avait portée durant toutes ces années quand je croyais marcher seule.

Un autre souvenir fort fut la messe de la fête de Notre-Dame de Guadalupe. Ce jour-là, nous étions très peu nombreux à la messe du jeudi, et à la fin de celle-ci, Gustavo et le frère Peace Michael ont pris le temps de m’expliquer tout le déroulement d’une messe, jusqu’aux paroles parfois murmurées, que l’on n’entend pas, mais qui sont tellement riches de sens. Je découvrais alors la beauté cachée derrière chaque geste, chaque mot de la liturgie.

Et puis il y a eu l’appel décisif, ce moment où j’ai reçu symboliquement mon écharpe violette, accompagnée par le frère Peace Michael, et je l’en remercie. Un geste simple mais puissant. Un geste qui m’a remplie d’émotion car j’ai compris que le compte à rebours était lancé : le compte à rebours vers mon baptême. Enfin, les trois scrutins sont venus approfondir encore ce cheminement pendant le temps du carême : la remise symbolique de la Bible, la profession de foi, et toutes les bénédictions que j’ai reçues : sur les yeux, les oreilles, les épaules… Tous ces gestes sont venus doucement façonner mon cœur, l’ouvrir à l’amour de Dieu.

 

3. Le lien au Christ

À ce moment de mon cheminement, ma relation au Christ avait déjà beaucoup évolué. En effet, j’ai découvert une vérité essentielle : Dieu est avant tout un Dieu d’amour, qui ne juge pas, qui accompagne, qui relève. Un Dieu qui est là, même quand on se sent seul.

Au début, je voyais Jésus un peu comme un maître strict, qui donnait des règles à suivre. Mais au fil du temps, j’ai découvert un autre visage de Lui. Celui d’un Frère, d’un Père proche, qui aime, qui pardonne, qui espère pour nous. Et en tant que scientifique, j’ai aussi compris que foi et science ne sont pas des ennemies. J’ai appris que la science cherchait à comprendre comment fonctionne le monde, mais que la foi permettait de lui donner un sens. Au fil des mois, ma peur de la mort a commencé à s’alléger. À sa place, une paix intérieure est née. Et avec elle, une espérance nouvelle.

Aujourd’hui, je me sens encore plus proche de Dieu. Ma relation avec le Christ est devenue vivante, simple, naturelle. Il fait entièrement partie de ma vie.

 

4. Le jour du baptême – une naissance

Les jours qui ont précédé mon baptême, j’étais très anxieuse. Je me posais mille questions : Suis-je vraiment prête ? Suis-je vraiment la personne que je voulais être pour ce moment si important ? Ce moment que j’avais attendu toute ma vie. Mais juste avant d’être plongée dans l’eau du baptême, lorsque tout le monde chantait, debout devant l’assemblée, j’ai ressenti au fond de moi un grand “oui”. Oui, j’étais prête ! Oui, j’étais exactement la personne que je devais être à ce moment précis ! Et surtout, j’avais toute ma vie désormais pour continuer à grandir dans cette foi.

Et quand la lumière du lever du soleil est entrée dans l’église, j’ai compris que c’était véritablement mon moment. Quand l’eau du baptême a coulé sur ma tête, j’ai eu l’impression que plus rien d’autre n’existait. C’était comme si l’église s’était vidée. Il n’y avait plus aucun fidèle, plus aucun chanteur ni musicien. Il ne restait que moi, le frère Peace Michael, mes parrains et marraines… et une main invisible dans mon dos. La main de ma mère. J’en suis certaine !

Après, il m’a fallu du temps pour réaliser ce qui venait de se passer. Je devais me le répéter dans ma tête : “Ça y est : Je suis baptisée !” J’aurais voulu que ce moment ne s’arrête jamais. Je me sentais bien, sereine, et profondément à ma place.

 

5. Aujourd’hui

Aujourd’hui, je suis encore sur mon petit nuage. C’est difficile pour moi de mettre les mots exacts sur ce que je ressens, mais je me sens différente. Je me sens aimée, accueillie, écoutée. Je ne suis plus tout à fait la même. Et pourtant, je suis toujours moi. Mais une version de moi… plus entière, plus libre.

Aujourd’hui j’ai envie de continuer ce chemin. J’ai envie de continuer à approfondir ma foi, de redonner à cette communauté qui m’a tant apporté. Et surtout, j’ai envie de continuer de marcher avec le Christ, un pas après l’autre, un jour à la fois.

Merci.

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