Prédication, 2e mercredi du temps de l’Avent

« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger » ? N’y a-t-il pas là une contradiction dans les termes mêmes ? Un fardeau n’est-il pas par définition lourd ? Si nous nous référons au dictionnaire, le mot « fardeau » désigne ce qui est oppressant, qui correspond, par exemple, à de lourdes responsabilités ou à un travail pénible. Les fardeaux sont variés : un accident, une maladie ou la mort, des difficultés relationnelles ou financières.

Au temps de Jésus, la foule qui l’entourait était constituée de gens simples, peu instruits, pauvres. D’une manière particulière, c’étaient des personnes qui avaient beaucoup de mal à connaître et respecter toutes les prescriptions religieuses de l’époque. Il y avait aussi les taxes de l’administration romaine qui était un fardeau supplémentaire.

Jésus invite tous ces gens accablés, qui peinent sous le poids du fardeau, à venir vers lui, à devenir ses disciples pour trouver le repos. Jésus porte une attention spéciale aux exclus de la société et ceux qui sont considérés comme des pécheurs. Jésus nous invite tous à nous approcher de lui. À la place du fardeau lourd de la loi qui multiple les contraintes, les interdits, Jésus propose une loi qui ouvre des horizons sur une vie pleine d’espérance, de lumière et de joie. C’est la bonne nouvelle de la loi de l’amour. La loi, loin d’être un fardeau lourd, devient un joug léger.

Comment faire pour aider les autres à porter les fardeaux lourds de la vie ? La réponse est liée à l’amour que nous devons avoir les uns envers les autres. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Porter les peines des autres, c’est pouvoir dire : j’ai mal à ton bras ou à ton pied, c’est pleurer avec ceux qui sont dans la tristesse. L’amour du prochain prend des formes bien concrètes par la présence, l’écoute, la prière, le soutien matériel, l’entraide… L’auteur de l’épitre aux Galates nous fait cette invitation : « Portez les fardeaux les uns des autres et accomplissez ainsi la loi du Christ ».

Jésus nous fait la promesse du repos pour notre âme si nous allons vers lui avec confiance et si nous faisons de notre vie un don aux autres dans l’amour.

Fr. Yvon Pomerleau, O.P.

PRIÈRE

Dieu tout-puissant,
tu nous demandes de préparer le chemin du Christ,
le Seigneur ;
dans ta bonté, ne permets pas que la faiblesse nous accable,
nous qui attendons d’être réconfortés
par la présence du médecin qui vient du ciel.
Lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.