2 mai 2025
Ensemble, vecteur de miracles !
Aujourd’hui, le frère Peace Michael A. Mushimiyimana, O.P., nous rappelle que nous ne sommes pas seuls et nous invite à manifester notre foi de façon collective , car ensemble, l’impossible devient source de miracle !

LIVRE DES ACTES DES APÔTRES (5, 34-42)
En ces jours-là, comme les Apôtres étaient en train de comparaître devant le Conseil suprême, intervint un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi, qui était honoré par tout le peuple.
Il ordonna de les faire sortir un instant, puis il dit : « Vous, Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à ces gens-là. Il y a un certain temps, se leva Theudas qui prétendait être quelqu’un, et à qui se rallièrent quatre cents hommes environ ; il a été supprimé, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l’époque du recensement, se leva Judas le Galiléen qui a entraîné beaucoup de monde derrière lui. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés.
« Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. En effet, si leur résolution ou leur entreprise vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. »
Les membres du Conseil se laissèrent convaincre ; ils rappelèrent alors les Apôtres et, après les avoir fait fouetter, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. Quant à eux, quittant le Conseil suprême, ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus.
Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient et annonçaient la Bonne Nouvelle : le Christ, c’est Jésus.
ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (6, 1-15)
En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
Homélie
Dans le récit de la multiplication des pains, nous rencontrons une interrogation cruciale de Jésus : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Face à une telle demande, il est naturel de ressentir une certaine confusion, car même dans nos sociétés modernes, la possibilité de nourrir cinq mille personnes d’un seul coup semble être un défi insurmontable.
À l’heure actuelle, même avec nos avancées économiques, il est difficile d’imaginer une solution magiquement efficace pour nourrir tant de personnes en un instant. Cela appelle à une profonde réflexion sur les attentes que Jésus place sur ses disciples et, par extension, sur nous tous. À maintes reprises, l’existence humaine est marquée par des défis que nous pouvons considérer comme insurmontables.
En confrontant ces défis, nous pouvons nous sentir isolés et accablés, comme si le fardeau de l’impossible reposait uniquement sur nos épaules. Néanmoins, il est crucial de noter que Jésus ne demande pas simplement « où acheter du pain », affirmant ainsi notre impuissance. Il nous interroge plutôt sur « où nous pourrions acheter du pain », indiquant ainsi sa volonté d’être présent à nos côtés dans les moments de doute.
Cette distinction est fondamentale : alors que ceux qui manquent de foi peuvent désespérément se demander « comment vais-je faire ? », ceux qui croient en la solidarité divine et humaine se dirigent vers une question collective : « comment allons-nous faire ? » Cette dynamique d’une approche communautaire est essentielle dans notre cheminement spirituel.
Cet évangile nous montre la puissance de la solidarité humaine lorsqu’un jeune garçon partage ses cinq pains et deux poissons. Cette action, bien que modeste dans sa mesure, devient le vecteur d’un miracle plus grand, révélant que même des contributions petites peuvent générer des résultats extraordinaires quand nous agissons ensemble.
En choisissant de nous rassembler, nous manifestons une foi agissante qui attire la bénédiction de Dieu. Par conséquent, notre prière devrait évoluer vers une intention collective, demandant non seulement pour nous-mêmes, mais pour notre communauté au sens large.
Fr. Peace Michael A. Mushimiyimana, O.P.
PRIÈRE
Dieu éternel et tout-puissant,
tu as appelé le bienheureux évêque Athanase
à devenir un défenseur remarquable
de la divinité de ton Fils ;
alors que nous nous réjouissons de son enseignement
et de sa protection,
accorde-nous, dans ta bienveillance,
de te connaître toujours mieux et de t’aimer davantage.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.