31 décembre 2024
Le Verbe s'est fait chair!
En ce dernier jour de l’année, le frère Peace Michael A. Mushimiyimana, O.P., nous partage sa réflexion sur le prologue de l’Évangile selon saint Jean (1, 1-18) en nous invite à reconnaître Jésus, le Verbe fait chair parmi nous.

PREMIÈRE LETTRE DE SAINT JEAN (2, 18-21)
Mes enfants, c’est la dernière heure et, comme vous l’avez appris, un anti-Christ, un adversaire du Christ, doit venir ; or, il y a dès maintenant beaucoup d’anti-Christs ; nous savons ainsi que c’est la dernière heure. Ils sont sortis de chez nous mais ils n’étaient pas des nôtres ; s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous. Mais pas un d’entre eux n’est des nôtres, et cela devait être manifesté.
Quant à vous, c’est de celui qui est saint que vous tenez l’onction, et vous avez tous la connaissance. Je ne vous ai pas écrit que vous ignorez la vérité, mais que vous la connaissez, et que de la vérité ne vient aucun mensonge.
ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT JEAN (1, 1-18)
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
Homélie
Ensemble comme Centre Étudiant Dominicum, en ce dernier jour de l’année, rendons grâce au Seigneur, lui qui a toujours été présent à nos côtés et qui nous permet d’atteindre cette dernière heure. Oui, le Verbe s’est vraiment fait chair et sa présence constante a éclairé notre chemin tout au long des douze derniers mois.
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu (Jean 1, 1). Jean, à travers cette affirmation, nous rappelle que la présence de Dieu en Christ n’est pas seulement un concept, mais une réalité tangible qui s’est manifestée dans notre histoire. Cette année, comme les précédentes, n’a pas été exempte de défis : maladies, incertitudes et pertes ont jalonné notre parcours. Cependant, nous pouvons témoigner que le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous, renforçant ainsi notre foi et notre espérance au cœur de la tourmente.
La gratitude que nous devons exprimer envers Dieu repose sur sa fidélité, même lorsque nos propres forces vacillent. À travers les épreuves, le Christ a été notre refuge et notre lumière, nous guidant vers la paix et la vérité. Cela nous rappelle la nécessité de vivre en communion avec lui, de rester ancrés dans notre foi et nos valeurs chrétiennes, car « à tous ceux et celle qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1, 12).
Cependant, nous ne devons pas ignorer que, notre voyage spirituel n’est pas sans embûches. À ce dernier jour de l’année 2024, nous savons que de nouvelles épreuves nous attendent. Les valeurs chrétiennes, autrefois largement reconnues, sont de plus en plus remises en question, et les assauts contre l’Église se font plus intenses. « Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, mais le monde ne l’a pas reconnu » (Jean 1, 10). Cela nous appelle à une prise de conscience collective : la nécessité de maintenir notre engagement envers le Christ face à un monde qui cherche à l’éradiquer.
Nous nous devons donc de nous interroger : serons-nous les témoins de la lumière du Verbe, ou nous laisserons-nous emporter par les flots de la désespérance et de la division ? Il est nécessaire de puiser dans cette source inépuisable de force qu’est la présence du Christ en nous.
Au nom de toute l’équipe du CéDum, nous nous souhaitons que nous puissions établir fermement le Christ dans nos cœurs. La promesse de grâce qui nous attend, si nous lui restons fidèles, éclairera notre chemin et nous permettra d’affronter avec courage les défis à venir.
Que cette année 2025 soit une année de grâce, non seulement pour chacune et chacun d’entre nous, mais aussi pour notre communauté universitaire et pour le monde tout entier. Que nous demeurions toujours du côté de la paix, de la vérité et de la justice, en nous appuyant sur la grâce du Verbe, incarné parmi nous. Que Dieu nous bénisse Lui qui est Père, Fils et Esprit-saint.
Fr. Peace Michael A. Mushimiyimana, O.P.
PRIÈRE
Dieu éternel et tout-puissant,
tu as voulu que l’origine et l’achèvement de toute la religion
se trouvent dans la naissance de ton Fils ;
nous t’en prions, accorde-nous d’être comptés
parmi ceux qui appartiennent au Christ
en qui réside la plénitude du salut de l’humanité.
Lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.