Homélie, vendredi de la 34ème semaine du Temps ordinaire

29 novembre 2024

Voici sa promesse

Alors que le temps de l’Avent arrive à nos portes, Gustavo Adolfo Garay Ortega nous invite à la patience et à nourrir nos cœurs de l’espérance en la promesse merveilleuse de Jésus pour le monde.

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Commentaire

Le sujet principal de toute la prédication de Jésus est le « Règne de Dieu » et sa vie est le meilleur exemple pour nous aider à nous engager dans l’aventure d’établir ce Règne partout au monde. Dimanche dernier, la liturgie nous invitait à reconnaître Jésus-Christ comme Roi de l’univers, car il est le témoin fidèle de la vérité.

Le passage de l’évangile d’aujourd’hui nous laisse à penser qu’il fait allusion à la fin terrestre du Règne de Dieu et au commencement de la plénitude de ce Royaume à la fin des temps. Il est vrai que viendra un temps où la vie terrestre s’achèvera et où tous les ressuscités dans la foi seront rassasiés de la source d’Amour éternel. Autrement dit, ce futur Règne de Dieu pourrait être traduit comme un véritable Règne de l’Amour sans limites où les forces du mal et tous les manques d’amour que l’être humain peut éprouver pour lui-même et pour autrui seront comblés par la grâce du Roi crucifié et ressuscité pour notre salut. Voilà la promesse : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ».

Les croyants ne doivent jamais oublier cette espérance ! Elle invite aussi à être vigilants et à savoir patienter, deux attitudes chrétiennes à développer constamment. Ceci me fait penser à l’excitation lorsqu’on achète et reçoit un dispositif électronique : on l’ouvre souvent sans avoir la patience de lire les instructions qui viennent avec. J’avoue être, à l’occasion, de ces personnes qui préfèrent la méthode essai-erreur, même si parfois la compréhension du fonctionnement s’en trouve plus longue et ardue. C’est vrai qu’il existe des manuels d’instructions incompréhensibles, mais j’avoue qu’une grande majorité ne demande qu’un peu de concentration pour comprendre.

Nous sommes prêts à donner un vote de confiance aux avances météorologiques lorsqu’on annonce l’état du temps pour les prochaines semaines. Nous sommes prêts à faire confiance bien que l’on sache que tout peut changer à la dernière minute. Donc, où sommes-nous dans la confiance envers donner une place dans notre vie au projet du Règne de Dieu ?

Toute la liturgie préparatoire à la période de l’Avent nous exhorte à prendre en considération où nous mettons vraiment notre espérance. Comme Jésus l’a clairement fait entendre, un royaume autre que matériel est promis. Dieu va s’en charger. C’est cet avenir symbolisé par les « cieux nouveaux et une terre nouvelle » (cf. Ap 21,1) qui doit habiter le cœur des croyants. Ces derniers ne doivent pas seulement vivre de cette conviction d’une intervention radicale de Dieu en faveur de notre humanité, mais faire aussi entendre cette promesse dans leurs milieux de vie.

Le Règne de Dieu, selon l’annonce de Jésus, se révèle et agit dès maintenant dans l’histoire comme don, comme grâce et comme pardon offert à tous et toutes. Vraiment, à travers la personne du Christ, Dieu est celui qui, par son initiative libre et royale, se fait proche des pauvres pour les libérer et leur donner le salut ; celui qui accueille et s’approche des petits et mal-aimés de la société pour leur donner la dignité et la liberté ; ainsi que celui qui pardonne aux pécheurs et les rétablit avec tous les marginaux dans la communion du salut. Que la parole de Jésus soutienne notre espérance : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » (Lc 21, 33)

Gustavo Adolfo Garay Ortega

 

PRIÈRE

Accorde-nous, Seigneur notre Dieu,
de pouvoir t’adorer de tout notre esprit,
et d’avoir envers tous une vraie charité.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.