Homélie, mardi de la 28ème semaine du Temps ordinaire

Je pense que nous nous rappelons ce qui était la fin de la première lecture que nous avons écoutée hier. Le premier verset de la lecture d’aujourd’hui est le dernier verset de la première lecture qui nous a été lu hier à savoir (Ga 4, 22-24). Cette répétition souligne une vérité profonde : « C’est pour la liberté que le Christ nous a libérés ; tenez bon et ne vous soumettez pas de nouveau au joug de l’esclavage. » Cette affirmation, extraite de l’épître de Saint Paul aux Galates, résonne avec force dans nos cœurs et dans notre vie quotidienne.

Rappelons-nous que la liberté n’est pas simplement l’absence de contraintes, mais un appel à vivre pleinement notre foi. En dehors du Christ, nous sommes enfermés dans les chaînes du péché et de notre humanité blessée. Mais en lui, nous découvrons une liberté véritable, une vie renouvelée qui nous offre l’espérance de l’éternité.

La liberté que Jésus nous offre ne se limite pas à nous. Dans notre marche avec lui, nous découvrons une puissance extraordinaire : l’amour qui émane de Dieu. Cet amour, qui est la source même de notre force, nous pousse à nous engager dans un service désintéressé envers nos frères et sœurs. N’oublions pas que c’est cet amour, véritablement libre, qui nous aide à balayer les obstacles qui entravent notre relation avec Dieu.

En ce mois d’octobre, consacré à Notre-Dame du Rosaire, prenons un moment pour réfléchir à la dignité de chaque vie humaine. L’Église nous rappelle l’importance d’établir des lois qui protègent cette dignité. Mais soyons vigilants : les lois, aussi belles soient-elles, ne peuvent pas à elles seules transformer les cœurs. Elles sont comme de solides clôtures, mais elles ne font pas de nous de meilleures personnes.

C’est ici que notre relation avec Dieu entre en jeu. Pour promouvoir une société juste et aimante, nous devons encourager la vertu, qui ne peut jaillir que de la grâce divine. Demandons-lui aujourd’hui de nous remplir de cette grâce, afin que nous puissions vivre librement, témoignant de son amour dans toutes nos actions.

Que chacun de nous puisse trouver cette liberté en Christ, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour que nous devenions des instruments de liberté pour ceux qui nous entourent. Soyons des messagers de cet amour libérateur.

Fr. Peace Michael A. Mushimiyimana, O.P.

PRIÈRE LA COMMUNAUTÉ DES ÉTUDIANT(E)S

Seigneur Dieu,

• Nous venons devant Toi en tant que communauté du CéDum avec des cœurs humbles, reconnaissant que parfois, nous laissons des obstacles se dresser entre nous et la liberté que Tu nous offres en Ton Fils, Jésus-Christ.
• Ouvre nos yeux, ô Dieu, et montre-nous les chaînes de l’angoisse, de la peur et du péché que nous acceptons trop souvent dans nos vies. Aide-nous à nous détacher de tout ce qui entrave notre marche vers la lumière de Ta vérité.
• À chaque instant, accorde-nous la force de rester fermes dans notre foi, de rejeter tout joug d’esclavage et de faire l’expérience de la liberté que seules traitent Ton amour et Ta grâce.
• Pour le Liban et avec la communauté libanaise inspire-nous, Seigneur, à être des instruments de la paix et de la liberté pour notre entourage. Que notre vie soit un reflet de l’amour qui émane de Toi, et que nous soyons des porteurs d’espérance pour ceux qui se sentent piégés.

Nous te prions de remplir nos cœurs de paix et de joie,
afin que, dans notre service aux autres,
nous puissions témoigner de la splendeur de Ta liberté.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.