17 septembre 2024
...
Aujourd’hui, Gustavo Adolfo Garay Ortega nous invite à prendre les paroles de vie de Jésus « Lève-toi. » comme un mantra d’espérance à répéter dans nos vies et à présenter à tous ceux et celles que nous rencontrons qui sont dans le besoin.
PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS (12, 12-14.27-31a)
Frères, prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses. Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands.
ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (7, 11-17)
En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
Commentaire
Dans le passage de l’évangile d’aujourd’hui, nous voyons Jésus, une fois de plus, manifester sa compassion face à la souffrance. La situation dramatique de la veuve de Naïm qui allait reconduire son fils unique au cimetière l’a touché profondément. Confronté à une telle situation, Jésus a su aller au-delà de l’émotion ressentie. Il a pris l’initiative d’arrêter la procession funèbre et de réanimer le fils de la veuve. En présence d’une telle victoire sur les forces du mal, la foule présente, impressionnée, a rendu grâce à Dieu.
Ce passage qui est raconté uniquement par l’évangéliste Luc nous montre Jésus comme celui qui redonne la vie et transforme les circonstances. Jésus est une Parole de Vie qui va au-delà de la mort elle-même en s’adressant au mort : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. ». Le terme « lève-toi » ne signifie pas uniquement se mettre debout, il évoque aussi reprendre vie. L’évangéliste l’utilisera même pour évoquer la résurrection de Jésus.
Avec les innombrables souffrances de nos sociétés modernes, je considère que, cette parole « lève-toi », nous devons la répéter très souvent pour redonner de l’espoir aux personnes submergées par la peine, la douleur et la détresse humaine. C’est une invitation à renouveler nos vies, à penser et faire autrement, à mettre la miséricorde avant tout, à rendre plus facile pour tous de se redresser.
D’une certaine façon, faire nôtre ce geste miséricordieux de Jésus pourrait aussi être traduit comme procurer la vie, être la cause ou l’occasion de mettre en valeur la vie, et ça malgré les limitations. Là où la maladie, la souffrance, l’isolement ou la mort elle-même semblent jeter par terre l’être humain avec tout le poids du fardeau, les paroles du Christ « Ne pleure pas… lève-toi ! » rendront possible l’espérance d’une vie nouvelle.
En tant que directeur du CéDum, ce passage m’interpelle beaucoup, car au Centre, nous cherchons à favoriser la rencontre avec le Christ, à travers la rencontre des jeunes entre eux. Lieu de découverte et d’approfondissement de la foi chrétienne, le Centre étudiant est un milieu de vie et d’engagement, un lieu pour partager et célébrer sa foi, un espace pour exprimer ses questionnements, une communauté pour vivre la fraternité. Oui, je suis convaincu que, comme croyants, nous devons miser sur une culture de la rencontre, où chacun et chacune apprend à être miséricordieux avec ceux ou celles qui souffrent, à se faire proche d’eux, à se laisser interpeller par leurs souffrances et à répondre avec une parole qui donne la vie.
Nos moyens sont probablement limités et nos fragilités pourront nous faire sentir davantage démunis, mais tout est possible pour le Dieu de la vie. Vous êtes jeunes et vous croyez au Christ, la Parole de Vie ! Même si les moyens sont restreints, vous êtes capables de savoir bien les utiliser pour soulager les souffrances dans notre monde actuel. C’est seulement avec Lui que les croyants deviendront salut pour les autres et que nous pourrons entendre comme au temps de Jésus : « Dieu a visité son peuple ». Que nos rencontres nourrissent notre espérance et que notre charité soit le signe visible de la miséricorde de Dieu.
Gustavo Adolfo Garay Ortega
PRIÈRE
Dieu éternel et tout-puissant,
dans ta tendresse inépuisable,
tu combles ceux qui t’implorent,
bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs ;
répands sur nous ta miséricorde
en délivrant notre conscience de ce qui l’inquiète,
et en donnant plus que nous n’osons demander.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.