Homélie, samedi de la 6ème semaine de Pâques

11 mai 2024

Invités à demander

Aujourd’hui, Gustavo Adolfo Garay Ortega nous rappelle que la confiance avec laquelle nous faisons des requêtes au Seigneur requière que nous soyons engagés et que nous entretenions une relation de confiance avec lui.

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Commentaire

Après leur avoir annoncé que c’est grâce à l’Esprit que les disciples seront capables de connaître et d’être conduits dans la vérité, Jésus leur dit : « Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite ». « Demandez et vous recevrez ! » D’abord, demander n’est pas toujours aussi facile qu’on le pense, car cela exige un choix et que l’on assume la responsabilité d’un tel choix. Nous montrons une partie de ce que nous sommes en demandant une chose plutôt qu’une autre. Ensuite, recevoir n’est pas moins difficile que demander, car cela implique l’engagement à prendre soin ou prendre en charge ce que nous recevons, une tâche lourde dans une société où l’utilité des choses est perçue comme fugace !

Demander quelque chose peut être d’autant plus difficile si notre relation à la personne qui peut répondre à notre requête est incertaine. Jusqu’à maintenant, on aurait dit que l’évangéliste Jean cherchait à montrer aux lecteurs un Jésus qui parle de façon mystérieuse. Or, dans l’évangile du jour, ce même Jésus va éclairer ses disciples en disant : « je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père ». De la même façon qu’il a annoncé à Philipe : « Celui qui m’a vu a vu le Père ».

Au cours de sa vie, Jésus a montré très clairement qui il est et, dans sa façon d’être, nous a révélé le visage miséricordieux du Père. Puis, c’est l’Esprit qui nous fait comprendre cette intime union entre Jésus et le Père, union qui se prolonge dans les disciples aussi grâce à l’Esprit Saint qui reste présent et agissant dans la communauté croyante. Dans l’Église primitive, cette compréhension deviendra le principe même de la relation entre Dieu et l’être humain, de l’évangélisation et du baptême des nouveaux croyants. Nous devenons des fils dans le Fils ; nous croyons en Jésus Christ qui est l’envoyé du Père ; nous l’aimons Lui et sa Bonne Nouvelle pour tous ; nous sommes aimés du même amour que le Père aime le Fils. Voilà la joie parfaite qui s’exprime dans la liberté et qui donne la confiance nécessaire pour demander et recevoir !

Ce n’est pas la première fois que Jésus invite ses disciples à demander, mais, cette fois-ci, il les invite à le faire « en son nom ». Cette invitation du Christ à demander en son nom et à être rassurés que nous recevrons ce que nous demandons implique donc une transformation chez les disciples et dans leurs prières. Désormais, c’est une nouvelle étape, car demander au nom de Jésus ne veut pas dire solliciter n’importe quoi ! Au contraire, au Père, nous pouvons demander tout ce qui est dans le projet du Règne annoncé par Jésus : grandir dans l’amour, mûrir dans la foi, approfondir le pardon, être éclairés dans la vérité, fortifiés dans la justice, solidaires avec ceux et celles qui souffrent ou sont dans le besoin, etc. En d’autres mots, nos demandes doivent démontrer un engagement aligné avec les béatitudes. Es-tu prêt à t’engager? Qu’aimerais-tu donc demander aujourd’hui au nom de Jésus à ton Père qui t’aime?

Gustavo Adolfo Garay Ortega

 

PRIÈRE

Seigneur Dieu,
en montant au ciel,
ton Fils a promis l’Esprit Saint aux Apôtres ;
nous t’en prions :
de même qu’ils reçurent des grâces multiples
leur apprenant les réalités d’en haut,
répands maintenant sur nous les dons de l’Esprit.
Par Jésus Christ ton Fils, notre Seigneur,
lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.