Homélie, samedi, 1ère semaine du Temps Ordinaire

13 janvier 2024

Suivre le Christ sans étiquettes

Aujourd’hui, Gustavo Adolfo Garay Ortega nous fait porter notre attention sur cette attitude bienveillante de Jésus qui le pousse à fréquenter sans jugement ceux qui ont besoin de son message de libération.
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Commentaire

Depuis le début, l’évangéliste saint Marc nous présente la personne de Jésus comme se faisant proche des pécheurs, des publicains, des malades, etc. Ces personnes pouvaient être considérées comme des exclus de la société de l’époque. Pas de bonne réputation et, surtout, les exemples privilégiés des scribes et des pharisiens pour démontrer un éloignement de Dieu et de la Loi.

Cette attitude de Jésus de se faire proche de tous ces gens commence à choquer de plus en plus les « bonnes personnes » de la communauté juive. Les critiques et les vifs reproches se font sentir au point d’interpeller les disciples de Jésus : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

« Comment! » Si vraiment Jésus est un prophète ou un envoyé de Dieu, il devrait savoir qu’il est très mauvais d’approcher et encore plus d’interagir avec ces gens impurs! Mais Jésus leur répond en mettant davantage de l’avant la miséricorde de Dieu : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

C’est un appel à considérer d’abord et toujours, les besoins de l’être humain, à tourner le regard vers l’essentiel : la miséricorde. Personne ne naît pécheur et donc, à tout moment, l’être humain peut vivre une conversion de cœur et transformer les attitudes destructrices en actions qui donnent la vie ou, autrement dit, mettre de l’amour dans ce que nous faisons individuellement et collectivement. Et c’est une interpellation qui s’adresse en premier lieu aux pharisiens de tous les temps…

Cette manière de voir de Jésus, qui considère que l’être humain peut faire autrement malgré ses limites, représente la véritable révolution de l’amour de Dieu. Comme êtres humains, nous avons tous des besoins. Oui, nous sommes pécheurs, mais nous sommes aussi pardonnés, c’est-à-dire, des « pécheurs pardonnés ».

J’espère que ce passage de l’évangile nous permettra d’ouvrir nos cœurs, afin d’accueillir dans nos vies la miséricorde de Dieu, afin de rompre avec les stéréotypes d’une société centrée sur la consommation et l’individualisme et afin de construire le Règne de Dieu dans lequel les étiquettes n’existent pas. Que notre regard sur les besoins de chaque personne demeure ancré dans l’amour et le pardon. Ceci implique de donner et de se donner l’opportunité de faire autrement.

Gustavo Adolfo Garay Ortega

 

PRIÈRE

Dans ton inlassable tendresse,
nous t’en prions, Seigneur,
veille sur ta famille :
elle s’appuie sur la grâce du ciel,
son unique espérance ;
qu’elle soit toujours assurée de ta protection.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
lui qui vit et règne avec toi
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.