Homélie, samedi, 3e semaine de l’Avent

23 décembre 2023

Dieu est à l'œuvre

Aujourd’hui, Gustavo Adolfo Garay Ortega nous invite à faire preuve de confiance envers le Seigneur malgré les difficultés et les pressions du monde, à l’exemple de Zacharie et Élisabeth.
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Homélie

Ces jours-ci, avant la Nativité, la liturgie nous propose de méditer le premier chapitre de l’évangile de Luc, justement pour mettre en contexte le récit de la naissance de Jésus. Aujourd’hui, nous sommes rendus à la naissance du fils d’Élisabeth et Zacharie, ainsi qu’au choix de son nom : Jean qui sera connu comme le Baptiste et le précurseur du Messie.

Il faut se souvenir que Zacharie est devenu muet lorsque l’ange Gabriel lui a annoncé qu’il aurait un enfant malgré sa vieillesse et la stérilité d’Élisabeth, sa femme, un fils à qui il donnera le nom de Jean et dont la destinée sera d’accomplir une mission prophétique de la main du Seigneur (Lc 1, 5-25). Maintenant, à la naissance de l’enfant (Lc 1, 57-66), les doutes de Zacharie se transforment en certitudes et le silence de son incrédulité devient une louange remplie de grâce. Zacharie et Élisabeth se savaient bénis par le Seigneur. Et leur espérance est très forte, car ils voient, dans la naissance de leur enfant, l’action de Dieu en faveur d’Israël et l’accomplissement des promesses faites depuis Abraham. Cet enfant est une annonce du Sauveur et il sera le messager qui annoncera l’arrivée du temps du Seigneur : le Salut est proche, préparons le chemin !

L’étonnement des gens est tout à fait normal; Dieu est à l’œuvre et la main de Dieu se fait sentir ! Avec le récit de la naissance de Jean, l’évangéliste Luc nous prépare déjà à la naissance de Jésus, un mystère encore plus grand !

Face aux incertitudes que nous vivons actuellement avec la violence un peu partout dans le monde, il est possible que nous soyons plutôt découragés. Notre foi et ce récit de la naissance de Jean nous invitent à garder forte notre espérance. Pensons à Élisabeth et Zacharie, pensons à leur joie d’avoir un enfant malgré toutes les difficultés. Devant l’étonnement des gens, Zacharie retrouve la parole et bénit le Seigneur. La scène nous montre le contraste entre l’action de Dieu et les habitudes et coutumes de l’époque. L’action de Dieu nous interpelle, car c’est une invitation permanente à faire les choses autrement : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! ». Donc, face aux actuelles circonstances, laissons-nous interpeller par le sens profond de notre foi chrétienne, laissons-nous porter par la force de la main de Dieu à travers nos actions. La prudence et la résilience sont l’exemple de Zacharie à suivre : « Jean est son nom ».

Nous pouvons nous questionner sur le sens de ce qui nous arrive. C’est normal de le faire comme êtres humains. Et même si, parfois, nous ne trouvons pas de réponse tout de suite, gardons confiance, comme Élisabeth et Zacharie. Que la célébration de Noël apporte à chacun de nous le désir d’approfondir le mystère de l’Emmanuel, « Dieu parmi nous », mais aussi le désir de faire les choses autrement : penser d’abord aux plus vulnérables, à ceux et celles qui sont dans le besoin, et pas seulement le besoin matériel. À l’exemple de Zacharie et Élisabeth, trouvons en nous la force d’être capables de partager davantage la joie et l’espérance autour de nous. L’action amoureuse de Dieu nous invite à la créativité pour manifester cette joie immense de la naissance de notre Sauveur et, ainsi, contribuer à donner un sens là où nos frères et sœurs ne le voient plus.

Gustavo Adolfo Garay Ortega

 

PRIÈRE

Dieu éternel et tout-puissant,
tandis que nous voyons approcher
la naissance de ton Fils selon la chair, nous te prions :
que ton Verbe fasse miséricorde aux indignes serviteurs
que nous sommes,
lui, Jésus le Christ, notre Seigneur,
qui daigne prendre chair de la Vierge Marie
et habiter parmi nous.
Lui qui vit et règne avec toi
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.