Homélie, mardi, 28ème semaine du Temps Ordinaire

17 octobre 2023

La foi, la foi, toujours la foi !

Aujourd’hui, le frère André Descôteaux, O.P., nous parle de la foi, cette foi qui a inspiré saint Paul et la Petite Thérèse à avoir confiance en Dieu, en l’amour miséricordieux et gratuit du Père céleste.
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Homélie

Paul ne cesse de l’affirmer dans toutes ces lettres et, en particulier, dans celle qu’il adresse aux Romains : la foi est essentielle. Paul a été renversé, lors de sa conversion, par la découverte que l’amitié de Dieu est complètement imméritée. Sans aucun compromis, Paul défendra l’importance fondamentale de la foi au Christ. C’est par la foi que le juste vivra. La foi, la foi, la foi!

Dans le reste de l’extrait qui suit et dans l’Évangile de ce jour, nous voyons les impasses conduisant ceux qui ne s’appuient que sur leur intelligence ou sur leurs œuvres pour devenir des justes.

Paul constate que même si la majesté et la puissance de Dieu éclatent dans sa création, l’être humain a été incapable par ses propres ressources de le découvrir et de le connaître. Les sages, tout sage qu’ils étaient, en sont venus à diviniser des créatures, des astres ou des animaux. « Ils ont vénéré la création et lui ont rendu un culte plutôt qu’à son Créateur ».

À tous ceux qui croient que l’observation rigoureuse d’une loi, si sainte soit-elle, est une garantie, Jésus rappelle que plusieurs s’attachent bien plus à l’extérieur, qu’à l’intérieur, qu’à l’esprit de la loi. « Vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté! Insensés! »

Que faire? Dans un sens rien! Mais seulement ouvrir ses mains pour accueillir dans la foi, dans la confiance, l’amour miséricordieux du Père. À cet égard, le pape François a publié, le 15 octobre, une exhortation apostolique intitulée « C’est la confiance » à l’occasion du 150e anniversaire de naissance de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. En sous-titre, nous pouvons lire « Confiance en l’amour miséricordieux de Dieu ».

Il débute par présenter la petite voie de Thérèse, la voie de la confiance et de l’amour en la citant. « Je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle ». Pour la décrire, poursuit-il, elle utilise l’image de l’ascenseur : « L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus ». Petite, incapable d’avoir confiance en elle-même, mais confiante en la puissance aimante des bras du Seigneur, conclut-il.

Évidemment, Thérèse de Lisieux ne s’exprime pas comme Paul, mais pour les deux, la foi, la foi et encore la foi! Une confiance indéfectible en l’amour miséricordieux du Père. « Je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande Sainte, car je ne compte pas sur mes mérites n’en ayant aucun, mais j’espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même, c’est Lui seul qui se contentant de mes faibles efforts m’élèvera jusqu’à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte », écrira encore sainte Thérèse.

Foi, confiance, abandon, remise de soi, attachement indéfectible au Christ Jésus. Que notre eucharistie en soit le signe et un approfondissement.

Fr. André Descôteaux, O.P.

 

PRIÈRE

Dieu éternel et tout-puissant,
par le témoignage des saints martyrs,
tu embellis ta sainte Église, corps de ton Fils ;
nous t’en prions :
de même que la passion du bienheureux Ignace d’Antioche,
célébrée en ce jour, lui valut une gloire éternelle,
fais qu’elle nous procure aussi ta protection à jamais.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.