Homélie, vendredi, 25ème semaine du Temps Ordinaire

Les anges apparaissent très fréquemment dans la Bible. On nous a enseigné dans la Tradition que le mot « Ange” signifie « envoyé », « messager ». De la même manière, on nous a aussi enseigné qu’ils sont les exécuteurs des ordres de Dieu, qu’ils sont au service du plan de salut et qu’ils sont envoyés vers ceux qui doivent hériter du salut.

Mais de leur immense nombre, seuls les noms de quelques-uns sont précisés ; on pourrait dire que ce sont les principaux, ceux que l’on appelle les « archanges ». Aujourd’hui, nous les célébrons : Michel, Gabriel et Raphaël.

Nous ne savons pas à quoi ressemblent les archanges. Mais nous savons, à partir des textes de la Bible qui parlent d’eux, comment ils agissent, par rapport à Dieu et à nous. Par rapport à Dieu, les archanges que nous célébrons aujourd’hui œuvrent à son service et chantent ses louanges. Par rapport à nous, ils apparaissent comme ceux qui nous aident dans le combat, ceux qui nous annoncent la bonne nouvelle et ceux qui nous guérissent de nos maladies.

Nous, fidèles, n’ignorons pas les nombreux épisodes de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance dans lesquels les saints Anges interviennent. Nous savons aussi qu’il existe de nombreux épisodes dans la vie de Jésus dans lesquels les Anges ont une fonction particulière : l’Archange Gabriel annonce à Marie qu’elle va concevoir et enfanter le Fils du Très-Haut (cf. Lc 1, 26- 38) et, de la même manière, un Ange révèle à Joseph l’origine surnaturelle de la maternité de la Vierge (cf. Mt 1, 18-25). Ils sont également mentionnés par Paul, dans les Actes des Apôtres et, principalement, dans l’Apocalypse.

En lisant ces textes sacrés qui les mentionnent, nous pourrons peut-être découvrir quelque chose de plus sur les anges : ils nous protègent, nous défendent physiquement et nous fortifient en combattant les forces du mal ; ils combattent de toute leur puissance pour et avec nous.

Maintenant, dans le bref évangile de ce vendredi, nous entendons Nathanaël confesser que Jésus était le Fils de Dieu et le roi d’Israël. Le texte évangélique nous enseigne que Jésus connaît chacun de nous, il connaît les aspirations et les désirs les plus intimes de notre cœur et voit chacune de nos actions.

Ce texte évangélique est une belle histoire de vocation, de recherche et de rencontre, d’invitation et de réponse. Mais nous ne l’avons pas lu dans son intégralité aujourd’hui. Cela nous renvoie à notre propre histoire de vocation, à notre recherche de Jésus, à notre désir de le connaître et de le suivre, et au moment où nous pouvons avoir la certitude que nous répondons à l’appel le plus profond de la vie lorsque nous prenons conscience que rien n’est possible sans engagement et sans risque.

À de nombreuses reprises, nous ressemblons à Nathanaël : nous avons besoin de ce regard de Jésus et de cette réponse à nos problèmes et difficultés, une réponse qui commence par un regard invisible à nos yeux, mais que nous ressentons bien présent. Laissons-nous envelopper par ce regard de Jésus, qui se concentre sur notre être et sur notre intérieur, et qui nous invite à le suivre et à répondre à son appel.

Fr. Carlos Ariel Betancourth Ospina, O.P.

PRIÈRE

Seigneur Dieu, avec une sagesse admirable,
tu assignes leurs fonctions aux anges et aux hommes ;
nous t’en prions :
fais que notre vie soit protégée sur cette terre
par ceux qui dans le ciel, servent toujours en ta présence.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.