Homélie, samedi, 23ème semaine du Temps Ordinaire

Pourquoi Jésus oppose-t-il les figues et les raisins aux épines et aux ronces ? Le figuier était l’arbre préféré des habitants de la Palestine. Il symbolisait la fertilité, la paix et la prospérité. Le raisin, quant à lui, produisait du vin, symbole de joie. Les épines et les ronces ne servaient qu’à alimenter le feu.

On dit que l’on reconnaît un arbre à ses fruits. De même, une personne produira de bons ou de mauvais fruits en fonction de ce qu’elle a semé dans son cœur.

Comment éviter les mauvais fruits dans notre vie ? En étant fidèles : fidèles à Dieu, à sa parole, à la grâce et à l’aide qu’Il nous donne pour que nous puissions nous détourner du mal et des mauvaises actions. Et cela demande du caractère !

Celles et ceux qui sont fidèles à Dieu savent que leur force ne réside pas en eux-mêmes, mais en Dieu qui nous fournit tout ce dont nous avons de besoin pour vivre comme ses disciples. Pour ce faire, le Seigneur nous fortifie par les fruits et les dons du Saint-Esprit.

Sur quel type de fondation chacune et chacun construit-il sa vie ? Pour renforcer son enseignement sur notre vie faite de ce que nous y avons semé, Jésus a raconté une autre histoire sur l’importance de construire sur de bonnes fondations. Jésus ne connaissait pas la maison qui a résisté au déluge au Lac Saint-Jean.

Le type de fondation sur lequel nous construisons notre vie déterminera si nous pouvons survivre aux tempêtes qui ne manqueront pas de survenir. Les bâtisseurs posent généralement leurs fondations lorsque les conditions météorologiques et le sol sont les meilleurs. Il faut être prévoyant pour savoir comment une fondation résistera à des conditions défavorables. Construire une maison dans une plaine inondable, dans le lit d’une rivière asséchée ou sur les côtés d’une montagne, comme en Lybie, c’est courir à la catastrophe !

Jésus a fait précéder son histoire d’un avertissement : Nous pouvons tromper les autres par nos paroles et nos gestes, mais Dieu ne peut pas être trompé. Il voit le cœur tel qu’il est, avec ses motifs, ses intentions, ses désirs et ses choix. Il n’y a qu’une seule façon de prouver la sincérité d’une personne, c’est dans sa pratique d’une vie évangélique. Les belles paroles ne remplaceront jamais les bonnes actions. Notre caractère se révèle dans les choix que nous faisons, surtout lorsque nous sommes mis à l’épreuve. Une personne sincère est honnête et fiable devant Dieu, devant elle-même et devant son prochain. On peut compter sur sa parole.

Sur quoi construisons-nous notre vie ? Si nous avons fait bâtir de solides fondations pour notre « chez nous », i.e. pour toute notre vie, nous pourrons manger de bonnes figues et de bons raisins, y déguster de bons vins. Notre maison sera un lieu pour notre Seigneur et pour toutes celles et ceux qui viendront s’asseoir à la table de l’hospitalité.

Fr. Henri de Longchamp, O.P.

PRIÈRE

Seigneur Dieu, tu as donné à ton peuple,
dans les bienheureux Corneille et Cyprien,
des pasteurs dévoués et d’invincibles martyrs ;
par leur intercession, fortifie notre courage et notre foi,
et accorde-nous de travailler avec empressement
pour l’unité de l’Église.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.