Homélie, mercredi, 9ème semaine du Temps Ordinaire

7 juin 2023

Le Dieu des vivants

Aujourd’hui, le frère Yvon Pomerleau, O.P., adresse les thèmes qui relient la première et la deuxième lecture du jour, comme les unions entre humains et la mort. Malgré leur lourdeur, ils nous révèlent néanmoins le plan d’amour du Dieu de la vie, du Dieu des vivants.
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Homélie

Aujourd’hui, le 7 juin, le chiffre sept est à l’honneur dans nos deux lectures à propos de mésaventures de sept maris et de sept frères. Le chiffre sept – comme vous le savez – évoque la plénitude, la totalité. Nous sommes tous d’une certaine manière inclus dans ces histoires bibliques, où il est question de mort, de vie et de prière.

Commençons par la mort. Dans le livre de Tobie, la servante dit à Sarah : « C’est toi qui as tué tes maris! En voilà déjà sept à qui tu as été donnée en mariage. Et d’aucun d’entre eux tu n’as porté le nom ». Un démon, le pire des démons, a tué tous ces maris avant même qu’ils n’aient pu approcher leur épouse. Ces maris, d’une certaine manière, sont morts deux fois, tués par l’épouse et sans laisser de progéniture. Les sept frères de l’évangile de Marc eux aussi meurent sans laisser de descendance. A la suite des sept frères, nous sommes tous condamnés à la mort. La mort, tout comme le péché, est le sort partagé par tous les hommes. La question des saducéens adressée à Jésus sur le sort de la femme qui a hérité finalement de sept maris selon la loi du lévirat est d’une portée plus large qu’elle ne semble au premier abord. Elle concerne le sort de tout homme après sa mort. Qu’advient-il de chacun de nous au terme de notre vie terrestre, une vie faite pour une bonne part de gémissements, d’égarements, de péchés? Y a-t-il un au-delà de la mort?

A la prière de Tobith et à la question des sadducéens, le premier élément de réponse nous renvoie à Dieu, au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Qui est ce Dieu, notre Dieu? La réponse de Jésus est claire : « Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». Notre Dieu est le créateur du monde. Il aime et donne la vie et la vie en abondance. Les morts ressuscitent. Voilà ce qui est au cœur de notre foi. Le mal, le péché, la mort n’ont pas le dernier mot. Jésus, le premier, nous a montré le chemin. Il a vaincu le mal et la mort. La croix de la souffrance est devenue croix glorieuse. Jésus est la résurrection et la vie.

Le message donné par nos deux lectures est une invitation à la prière. Une prière pour la délivrance du mal et de la mort. Une prière enracinée dans la foi en un Dieu puissant, miséricordieux et ami de la vie. Les trois antiennes de la messe du jour nous rappellent le même message. Dans l’antienne d’ouverture, le Seigneur dit : « Vous m’invoquerez, je vous écouterai, et de partout je ramènerai vos captifs ». L’acclamation de l’évangile est la suivante : « Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur. Celui qui croit en moi, ne mourra jamais ». Et finalement, l’antienne de la communion : « Amen, je vous le dis : tout ce que vous demanderez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu. Et cela vous sera accordé, dit le Seigneur ».

Fr. Yvon Pomerleau, O.P.

 

PRIÈRE

Seigneur notre Dieu, nous t’en prions :
accorde-nous la joie de t’appartenir sans réserve,
car c’est un bonheur durable et profond
de servir constamment le créateur de tout bien.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.