21 FÉVRIER 2023
Accueillir au nom de Jésus
LIVRE DE BEN SIRA LE SAGE (2, 1-11)
Mon fils,
si tu viens te mettre au service du Seigneur,
prépare-toi à subir l’épreuve ;
fais-toi un cœur droit, et tiens bon ;
ne t’agite pas à l’heure de l’adversité.
Attache-toi au Seigneur, ne l’abandonne pas,
afin d’être comblé dans tes derniers jours.
Toutes les adversités, accepte-les ;
dans les revers de ta pauvre vie, sois patient ;
car l’or est vérifié par le feu,
et les hommes agréables à Dieu, par le creuset de l’humiliation.
Dans les maladies comme dans le dénuement, aie foi en lui.
Mets ta confiance en lui, et il te viendra en aide ;
rends tes chemins droits, et mets en lui ton espérance.
Vous qui craignez le Seigneur, comptez sur sa miséricorde,
ne vous écartez pas du chemin, de peur de tomber.
Vous qui craignez le Seigneur, ayez confiance en lui,
et votre récompense ne saurait vous échapper.
Vous qui craignez le Seigneur, espérez le bonheur,
la joie éternelle et la miséricorde :
ce qu’il donne en retour est un don éternel, pour la joie.
Considérez les générations passées et voyez :
Celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur,
a-t-il été déçu ?
Celui qui a persévéré dans la crainte du Seigneur,
a-t-il été abandonné ?
Celui qui l’a invoqué,
a-t-il été méprisé ?
Car le Seigneur est tendre et miséricordieux,
il pardonne les péchés,
et il sauve au moment de la détresse.
ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC (9, 30-37)
En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Homélie
Des trois paragraphes de l’évangile d’aujourd’hui, je retiens le dernier qui nous parle de l’accueil, en utilisant ce mot à quatre reprises en seulement deux versets. A partir de quelques versets bibliques, je voudrais attirer votre attention sur l’accueil de l’étranger, l’accueil de l’enfant et l’accueil de Jésus.
Dans les évangiles, le verbe « accueillir » n’est pas très présent comme tel mais la réalité de l’accueil est souvent évoquée. Pensez à Marie qui accueille l’ange porteur de la Bonne Nouvelle … à Élisabeth qui accueille sa cousine Marie … à Marthe et Marie qui accueillent Jésus …à Zachée qui accueille Jésus … au père de l’enfant prodigue … au bon samaritain … à Jean qui accueille Marie au pied de la croix.
La citation la plus connue sur l’accueil de l’étranger est empruntée au discours sur le jugement dernier en Matthieu, chapitre 25. Je cite : « j’étais étranger et vous m’avez accueilli ». L’étranger est l’un de ces pauvres des Béatitudes. Dans l’Église se sont multipliés au fil des années des lieux d’accueil pour les gens les plus vulnérables. Ici même au Canada, des congrégations religieuses ont été créées pour accueillir les pauvres, les malades, les enfants et les vieillards. « L’Accueil Bonneau » est une maison d’accueil pour les itinérants tandis que « Foyer du monde » a pour objectif d’accueillir les réfugiés.
Dans la vie de Jésus, on souligne d’une manière particulière son accueil des enfants. « Laissez venir à moi les petits enfants ». « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux », et dans l’évangile d’aujourd’hui : « Quiconque accueille en mon nom un enfant, c’est moi qu’il accueille ». Ici même, dans notre pays, malgré des erreurs et des fautes de parcours, les pensionnats et orphelinats ont été des lieux d’accueil des enfants.
Enfin, mentionnons l’accueil de Dieu au nom de Jésus. Il s’agit à la fois de l’accueil reçu de Dieu et de l’accueil donné à Dieu. Chacun de nous est accueilli par Dieu et appelé à accueillir Dieu. Saint Paul, dans l’épitre aux Romains, chapitre 15, écrit : « Accueillez-vous les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu ». En accueillant le pauvre, le petit, au nom de Jésus, c’est non seulement Jésus que l’on accueille mais Dieu son Père. C’est ce que Jésus nous dit dans l’évangile d’aujourd’hui : « Celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Dans la prière sur les offrandes, voici ce que nous demanderons au Seigneur : « Sois favorable à nos supplications (…) et dans ta bonté accueille les offrandes de ceux qui te servent ».
Fr. Yvon Pomerleau, O.P.
PRIÈRE
∞ Amen.