Homélie, jeudi, 5ème Semaine du Temps Ordinaire

9 FÉVRIER 2023

Le courage de la foi

Aujourd’hui, Gustavo Adolfo Garay Ortega nous plonge dans la dynamique de foi, de courage et d’amour qui mène à Jésus, à la vie et à la guérison.

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Commentaire

Après avoir enseigné à la foule sur « l’impureté » à propos de la nourriture, Jésus cherche à se reposer. Dans le récit d’aujourd’hui, Marc nous raconte que Jésus veut même passer inaperçu : « Il était entrée dans une maison et il ne voulait pas qu’on le sache ». Cependant, une réalité de douleur va changer ses plans.

Une femme, mère, païenne et étrangère, vient à sa rencontre. Elle vit une souffrance terrible : sa petite fille est malade, possédée par un esprit impur. Mère et fille sont unies par l’amour. C’est cet amour qui va donner le courage à cette femme syro-phénicienne de tout essayer, d’insister sans relâche en faveur de la vie de sa fille. Ce qu’elle veut pour sa fille coïncide avec ce que Dieu veut aussi pour ses enfants : le bienêtre, pas la souffrance!

J’aimerais souligner quelques aspects du récit qui nous décrivent mieux cette femme courageuse.

D’abord : « une femme entendit aussitôt parler de lui ». Comme on dit, elle connait la réputation de Jésus et a gardé dans son cœur que lui est source de vie.

Ensuite : « elle vint se jeter à ses pieds ». Cette femme s’est mise en route; les limites sociales ne l’ont pas empêchée d’aller à la rencontre de Jésus, même si elle est étrangère, même si ses origines ne sont pas les mêmes que celles de Jésus. Dans cet élan, elle se jette à ses pieds. C’est un geste de confiance et de reconnaissance que Jésus peut faire une différence pour elle et sa fille.

Finalement : « elle demandait » et « elle lui répliqua ». Elle demande et va insister intelligemment; elle est une médiatrice motivée par l’amour de sa fille. Elle confirme, par sa réplique, sa confiance que les choses peuvent changer en faveur de la justice.

Face à cette femme, Jésus réagit d’une façon déconcertante. Il laisse entendre que Lui et son message sont pour les fils d’Israël. Il va même utiliser le terme peu aimable de « petits chiens » que les juifs utilisaient pour mentionner les païens. Néanmoins, la femme ne se sent pas offensée; elle sait que ce qu’elle demande n’est pas injuste. J’insiste, sa réponse est intelligente et pleine de confiance : « les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! »

La foi de cette femme touche profondément Jésus, au point où la guérison se réalise : le démon est sorti. Jésus se laisse toucher par cette femme qui a dérangé son temps de repos. C’est le courage de sa foi qui fait toute la différence. Jésus ne permettra que la souffrance soit la façon de vivre de quiconque.

Cet épisode de la guérison de la femme étrangère nous montre, une fois encore, que Dieu est près de ceux et celles qui souffrent, que son amour est sans limites et sa Bonne Nouvelle universelle.

Quand on aime quelqu’un et que la situation de l’autre nous touche profondément, nous avons l’opportunité d’entrer dans une dynamique qui génère la vie. C’est un mouvement de transformation autant pour l’autre que pour nous, si nous nous laissons faire. Mais d’abord, en tout premier, il faut aimer… toujours.

Gustavo Adolfo Garay Ortega.

 

PRIÈRE

Sois proche, Seigneur,
de ceux qui te servent
et montre à ceux qui t’implorent ton éternelle bonté ;
c’est leur fierté d’avoir en toi
leur Créateur et leur Guide :
restaure pour eux ta création,
et l’ayant renouvelée, protège-la.
Par Jésus Christ, ton Fils et notre Seigneur
qui vit et règne avec toi
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

∞ Amen.