Homélie, 27ème vendredi du Temps Ordinaire

7 OCTOBRE 2022

Notre-Dame du Rosaire

En cette fête de Notre-Dame du Rosaire, le frère Carlos Ariel Betancourth Ospina, O.P., nous fait une brève histoire du chapelet et son lien avec notre mère Marie.
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Homélie

Aujourd’hui, nous célébrons la fête de Notre-Dame-du-Rosaire, patronne de l’Ordre des Prêcheurs.

À propos de l’histoire du chapelet, on raconte qu’au XVe siècle, le dominicain Alano de la Roche (1428-1478) lui donna la forme que le chapelet a aujourd’hui et répandit sa dévotion, notamment à travers les Confréries du Rosaire.

Le chapelet a été considéré comme l’héritage de l’Ordre des Prêcheurs jusqu’à ce qu’un pape dominicain, saint Pie V, l’étende à toute l’Église avec sa structure actuelle (1569). Le même pape dominicain institua la fête de Notre-Dame de la Victoire (plus tard fête de la Vierge du Rosaire), pour remercier l’intercession de la Vierge dans la victoire de Lépante, en Grèce, le 7 octobre 1571 : le chapelet de l’Église avait remporté la victoire et paix.

La prière du chapelet méditée et contemplée avec Marie, contient tous les mystères de la vie de Jésus, qui, comme nous, a vécu la joie, l’espérance, la souffrance, la mort et la gloire de la résurrection.

Le chapelet est centré sur Marie parce qu’elle a vécu et partagé la profondeur des mystères de la vie de Jésus et peut vivre et partager les mystères de nos vies. Prier le chapelet, c’est comme saisir la main de Marie pour nous soutenir et nous aider à faire l’expérience de la fermeté de la foi.

L’Évangile d’aujourd’hui est la page centrale de l’Histoire du salut. Dieu, dans son amour infini pour nous, a envoyé son propre Fils pour nous conduire au salut.

Le mystère de l’Incarnation, nous le savons bien, nous fait voir un Dieu fait homme, assumant pleinement notre nature humaine.

Dans l’annonce de l’ange à Marie, nous voyons que rien en elle n’empêche Dieu d’entrer en sa présence et de la combler de sa grâce. Mais nous pourrions nous demander : peut-il entrer en notre présence quand il le veut ? Sommes-nous présents et attentifs, abandonnés et réceptifs, tout comme le fut Marie?

Si nous pouvons arriver à sortir de nous-mêmes et devenir comme Marie, si nous vivons attentifs, présents et réceptifs, le bon Dieu pourra entrer en notre présence et nous remplir de sa grâce, comme Il l’a fait pour Marie.

L’ancien maître de l’Ordre des dominicains, Timothy Radcliffe, a dit du chapelet, dans une conférence conservée par écrit, que « cette simple prière est si chère aux dominicains peut-être parce qu’une aspiration à la simplicité persiste au cœur de notre tradition théologique. Saint Thomas d’Aquin a dit que nous ne pouvons pas comprendre Dieu parce que Dieu est essentiellement simple. Sa simplicité dépasse toutes nos conceptions. Nous étudions, nous affrontons des problèmes théologiques, nous mettons notre esprit à l’épreuve, afin de rapprocher le mystère de ce qui est la totale simplicité. Il faut dépasser la complexité pour arriver à la simplicité ».

Fr. Carlos Ariel Betancourth Ospina, O.P.

 

PRIÈRE

Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs ;
par le message de l’ange, tu nous as fait connaître
l’incarnation de ton Fils bien-aimé ;
conduis-nous par sa passion et par sa croix,
avec le secours de la Vierge Marie,
jusqu’à la gloire de la résurrection.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.