Homélie, 26ème samedi du Temps Ordinaire

1ER OCTOBRE 2022

Associés à la présence de Dieu

Aujourd’hui, le frère Mateus Domingues da Silva, O.P., soulève un commentaire à la fois ironique et éducatif de Jésus puis se concentre sur ce qui provoque son immense joie décrite dans l’évangile du jour.
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Homélie

Jésus a envoyé ses disciples en mission ; ils imaginaient avoir été témoins de grandes choses, de choses qui dépassent leurs capacités. Ils en reviennent heureux, même excités ! Il y avait de quoi : pour des simples êtres humains qui croient aux esprits démoniaques, pour ceux qui prennent au sérieux cette croyance, chasser les démons, ce n’est pas banal…

Et pourtant, ce n’est pas sans aucune ironie que Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair » (Lc 10, 18). Avec humour, Jésus montre que s’ils pensent qu’ils sont « bons » parce qu’ils avaient expulsé des démons, tout cela n’est rien, dans la mesure où n’importe qui pourrait contempler Satan lui-même tomber du ciel. Ici, le problème n’est ni les démons ni Satan mais cette sensation de supériorité.

Mais attention : tout cela laisse Jésus ravi. D’abord, il rappelle ses disciples que ce n’est pas tant de ce qu’ils ont fait qu’ils doivent se réjouir ; ce qui doit sans cesse réjouir leur cœur c’est d’avoir eux aussi été sauvés et donc d’avoir leur nom écrit dans les cieux, c’est-à-dire d’être associés – en tant que messagers et serviteurs – à la présence transformatrice de Dieu qui révèle Sa présence elle-même comme royaume de gratuité et de libération et qui Se révèle Lui-même comme miséricorde et espérance. Pour Jésus, le fait que les tout-petits deviennent des instruments de la communication divine est la cause de son immense joie.

Les disciples n’ont pas obtenu cette grâce par leur mérite personnel ou parce qu’ils auraient bien travaillé mais simplement par la bonté de Dieu : le salut de Dieu est offert gratuitement à celui qui veut bien le recevoir.

Nous ne sommes rien par nous-mêmes, nous ne sommes que des ouvriers – et toujours des ouvriers inutiles. Celui qui travaille, qui redresse les vies, qui guérit, qui libère, ce n’est ni vous ni moi, c’est Dieu à travers l’intermède de l’inutilité que nous sommes. Que toute grâce revienne donc à Dieu et à Dieu seul.

 

Fr. Mateus Domingues da Silva, O.P.

 

PRIÈRE

Seigneur Dieu,
tu ouvres ton Royaume aux humbles et aux petits ;
donne-nous de marcher avec confiance
sur la voie tracée par sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus,
afin que, par son intercession,
ta gloire éternelle nous soit révélée.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.