18 janvier 2024
Suis-moi, sans étiquettes!
Aujourd’hui, Gustavo Garay souligne l’attitude révolutionnaire du Christ de se faire proche des exclus de la société afin que la miséricorde de Dieu soit comprise pour tous.
LETTRE AUX HÉBREUX (4, 12-16)
Frères, elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.
En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi. En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC (2, 13-17)
En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Commentaire
Depuis le début, l’évangéliste saint Marc nous présente la personne de Jésus en se faisant proche des pécheurs, des publicains, des malades, etc. Tous ces gens-là pouvaient être signalés comme des exclus de la société de l’époque. Pas de bonne réputation, et surtout les exemples privilégiés des pharisiens et scribes pour dire comment ils sont loin de Dieu et de la Loi.
Cette attitude de Jésus de se faire proche de tous ces gens-là commence à choquer de plus en plus les « bonnes personnes » de la communauté juive. Les critiques et les vifs reproches se font sentir au point d’interpeller les disciples de Jésus : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
« Comment! » Si vraiment, Jésus est un prophète ou un envoyé de Dieu, il devrait savoir que c’est très mauvais d’approcher et encore plus d’interagir avec ces gens impurs! Mais Jésus leur répond en mettant davantage la miséricorde de Dieu : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
C’est un appel à considérer d’abord et toujours, les besoins de l’être humain. À tourner le regarde sur l’essentiel : la miséricorde. Personne ne naît pécheur, donc à tout moment l’être humain peut vivre une conversion de cœur, transformer les attitudes destructrices en actions qui donnent la vie, ou autrement dit, mettre de l’amour dans ce que nous faisons individuellement et collectivement. Et c’est une interpellation qui s’adresse en premier lieu aux pharisiens…
Cette attitude de Jésus soit celle de considérer que l’être humain peut faire autrement, et ce malgré les limitations, consiste effectivement en la vraie révolution de l’amour de Dieu. Comme êtres humains, nous tous, avons des besoins. Oui, nous sommes pécheurs, mais aussi nous sommes pardonnés. C’est-à-dire : des « pécheurs pardonnés »
J’espère que ce passage de l’évangile nous permet d’ouvrir nos cœurs pour accueillir dans nos vies la miséricorde de Dieu, de vivre de l’amour de Jésus! Rompre avec des stéréotypes d’une société centrée sur la consommation et l’individualisme, afin de construire un Règne de Dieu dans lequel les étiquettes n’existent pas. Où le fait de regarder les besoins de chaque personne, demeure en fonction de l’amour et du pardon. Ce dernier qui implique de donner et de se donner l’opportunité, pour faire autrement.
Gustavo Adolfo Garay Ortega.
PRIÈRE
Dieu de miséricorde,
viens au secours de notre faiblesse :
puisque nous faisons mémoire de la sainte Mère de Dieu,
fais que, soutenus par son intercession,
nous soyons relevés de nos péchés.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.