10 septembre 2024
Sommes-nous-prêts ?
Aujourd’hui, Gustavo Adolfo Garay Ortega se rappelle avec joie notre messe universitaire de la rentrée et entrevoit avec confiance un futur où, comme les apôtres, les jeunes répandent la Bonne Nouvelle autour d’eux.

PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS (6, 1-11)
Frères, lorsque l’un d’entre vous a un désaccord avec un autre, comment ose-t-il aller en procès devant des juges païens plutôt que devant les fidèles ? Ne savez-vous pas que les fidèles jugeront le monde ? Et si c’est vous qui devez juger le monde, seriez-vous indignes de juger des affaires de moindre importance ? Ne savez-vous pas que nous jugerons des anges ? À plus forte raison les affaires de cette vie ! Et quand vous avez de telles affaires, vous prenez comme juges des gens qui n’ont pas d’autorité dans l’Église ! Je vous le dis à votre honte. N’y aurait-il parmi vous aucun homme assez sage pour servir d’arbitre entre ses frères ? Pourtant, un frère est en procès avec son frère, et cela devant des gens qui ne sont pas croyants !
C’est déjà un échec pour vous d’avoir des litiges entre vous. Pourquoi ne pas plutôt supporter l’injustice ? Pourquoi ne pas plutôt vous laisser dépouiller ? Au contraire, c’est vous qui commettez l’injustice et qui dépouillez les autres, et cela, vous le faites à des frères ! Ne savez-vous pas que ceux qui commettent l’injustice ne recevront pas le royaume de Dieu en héritage ?
Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, les idolâtres, les adultères, ni les dépravés et les sodomites, ni les voleurs et les profiteurs, ni les ivrognes, les diffamateurs et les escrocs, aucun de ceux-là ne recevra le royaume de Dieu en héritage.
Voilà ce qu’étaient certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous êtes devenus des justes, au nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu.
ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (6, 12-19)
En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître.
Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.
Commentaire
Dimanche dernier, nous avons célébré la rentrée universitaire. Après la pause estivale, retrouver plusieurs visages connus au rassemblement dominical était très agréable. J’ai remarqué de beaux sourires et la joie de se retrouver en communauté. C’est vrai qu’il manquait ceux et celles qui nous ont quitté temporairement ou définitivement ; mais il est aussi vrai qu’avec la nouvelle année scolaire, d’autres jeunes se sont joints et se joindront encore à la communauté universitaire. Parmi eux, il y avait une quinzaine de jeunes nouveaux chez qui, à différents moments, j’ai remarqué un étonnement agréable sur le visage. J’ai demandé à quelques-uns d’entre eux leur impression de la célébration et ils me disaient être contents d’avoir trouvé une communauté de jeunes très diversifiée mais très unie dans la foi. Ces jeunes sont venus, car c’est le Christ et leur foi qui les motivent à se rassembler.
Quand je vois les différents rassemblements de jeunes chrétiens, ça me fait penser qu’aujourd’hui comme au temps de Jésus, pleins de gens sont à la recherche ou à la suite de Jésus, pas tous de la même façon. Il est possible que certaines personnes s’approchent par admiration ou par reconnaissance. D’autres viennent vers Jésus, car elles ont besoin d’être guéries d’une maladie ou libérées du péché. D’autres encore sont en quête de sens et trouvent dans l’enseignement du Christ une lumière pour leur vie. Peu à peu, elles deviennent ses disciples, elles et de nombreuses personnes qui ont adopté la façon du Christ comme leur façon de vivre. Et elles font de leur mieux pour rendre témoignage de leur expérience de conversion où elles ont embrassé leur mission de répandre la Bonne Nouvelle comme apôtres du Seigneur.
Le passage évangélique d’aujourd’hui, début du sixième chapitre de Luc, nous présente un groupe nombreux de disciples accompagnant Jésus dans un tel cheminement. D’entre tous ceux qui le suivent, seulement douze vont recevoir un deuxième appel pour constituer le groupe des apôtres. Nous le savons, c’est eux qui vont davantage reprendre la mission du Maître : instaurer le Règne de Dieu. Ils vont garantir la continuité de la mission et instaurer le chemin à suivre pour orienter l’Église naissante après la résurrection du Christ.
Après avoir fait l’appel aux Douze dans une rencontre plus personnelle, Jésus redescend avec eux de la montagne (lieu symbolique de rencontre avec la divinité) pour revenir sur un terrain plat où ils vont reprendre le chemin de la rencontre avec l’être humain. Une multitude venue de partout, avec toute sorte de besoins, attend déjà pour le voir, l’écouter, et tous cherchent à le toucher pour être guéris. La force intérieure et extérieure qui émane de la personne de Jésus est guérissante ; pour tout homme et toute femme, elle est une force qui libère des attaches physiques, psychologiques et éthiques. Les apôtres en ont fait l’expérience au quotidien. Toucher Jésus c’est rentrer dans la dynamique d’un Dieu qui guérit les blessures, qui brise les chaînes, qui se fait proche, qui appelle, qui invite à le suivre et à continuer sa mission, autrement dit, à vivre dans et de l’amour sans limites. Grâce et salut pour tous !
Nous aussi qui nous réunissons en communauté, nous avons un engagement apostolique, déjà par notre baptême. En ce temps de la rentrée, je me demande si nous sommes prêts à accueillir la Bonne Nouvelle et à la partager avec tous ceux et celles dans le besoin. Comme baptisés, nous croyons que l’Esprit-Saint demeure en nous. Sommes-nous donc prêts à laisser cette force du Seigneur nous embrasser de son amour et, ainsi, multiplier les signes de sa miséricorde ? En tout cas, dimanche passé j’ai trouvé une communauté croyante forte, engagée dans sa mission des apôtres du Christ.
Fr. Gustavo Adolfo Garay Ortega, O.P.
PRIÈRE
Seigneur Dieu,
tu as promis d’habiter les cœurs droits et sincères ;
donne-nous, par ta grâce,
de vivre de telle manière que tu puisses
faire en nous ta demeure.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.