Homélie, 22ème jeudi du Temps Ordinaire

1ER SEPTEMBRE 2022

Élargir nos horizons

Aujourd’hui, Gustavo Adolfo Garay Ortega revoit avec nous le moment où Jésus commence à appeler à lui des amis qui lui font confiance pour partager sa mission.

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Homélie

Dans le passage d’aujourd’hui, l’évangéliste Luc nous présente Jésus entouré d’une foule au bord du lac de Génésareth; les gens se pressent autour de lui pour écouter son enseignement. Tout près de l’endroit, Simon Pierre travaille avec ses compagnons (dont Jacques et Jean); ils lavent leurs filets de pêche. Jésus monte alors sur une des deux barques, laquelle appartient à Simon Pierre, et lui demande de l’écarter un peu du rivage pour mieux enseigner à la foule.

Nous sommes aux débuts du ministère de Jésus. Il est conscient que sa mission d’instaurer le Règne de Dieu a besoin d’impliquer d’autres personnes. Il va d’abord à la rencontre des gens dans le besoin : la foule qui a soif de la parole de Dieu, puis Simon et ses compagnons qui, fatigués et déçus des résultats de leur travail, ont besoin de trouver un signe d’espoir et un nouveau défi à relever.

Après son enseignement, Jésus demande à Simon d’avancer plus loin sa barque, afin de lancer les filets où l’eau est profonde. Embarrassé de sa mauvaise journée de pêche et découragé par la fatigue d’avoir en plus travaillé toute la nuit, Simon répond à Jésus qu’il le fera uniquement parce qu’il le lui demande. Il met son espoir en sa parole. (Rappelons-nous que Simon avait déjà été témoin de ce que Jésus a accompli à Capharnaüm, particulièrement de la guérison de sa belle-mère.) Le résultat ira bien au-delà de ses espérances : une pêche plus qu’abondante et un étonnement profond, qui le mèneront à faire une déclaration de foi et à recevoir un mot d’encouragement de Jésus, présageant sa future charge de chef des apôtres et, plus tard, de l’Église du Christ.

Devant la réalité sombre de l’échec d’une journée de pêche, l’invitation du Maître suggère un abandon à sa parole; la réussite dans leur travail ne dépend pas uniquement de leurs aptitudes et de leur dextérité. Ceci est une annonce de ce que deviendra leur mission de vie : être disciples du Christ.

Encore aujourd’hui, continuer la mission de Jésus et être à sa suite implique de se laisser porter par sa Parole et de mettre tout ce que nous sommes au service du Royaume. C’est le fruit d’une rencontre personnelle et profonde avec Jésus; c’est la foi en sa Parole. Autrement dit, c’est lui faire confiance lorsqu’il nous considère digne d’agir pour le Règne de Dieu. Ainsi, nous deviendrons « pêcheurs d’hommes », comme Pierre et les autres disciples. Évidemment, il faut garder en tête que c’est tout un processus et pas seulement un moment de révélation. C’est un cheminement de foi dans lequel nous apprenons à reconnaître nos vides et nos manques d’amour, mais principalement, un chemin qui nous amène à accepter que malgré nos limitations et nos indignités, l’amour de Dieu est plus grand et peut faire de nous ses enfants et des co-créateurs d’un monde meilleur.

Simon et ses compagnons (Jacques et Jean particulièrement) ont fait l’expérience du passage de la stérilité de la nuit à la fécondité de la lumière du jour, de l’importance de faire confiance au Maître, du besoin de récolter en communauté, d’approfondir en mer pour mieux revenir au rivage et de tout laisser pour suivre Jésus. À notre tour, nous pouvons vivre cette expérience, chacun et chacune selon nos circonstances. La mission donnée à Simon Pierre est aussi la nôtre; elle est la mission de tout croyant.

Gustavo Adolfo Garay Ortega

 

PRIÈRE

Seigneur Dieu,
par l’abaissement de ton Fils, tu as relevé le monde déchu ;
donne à tes fidèles une joie sainte :
tu les as tirés de l’esclavage du péché ;
fais-leur connaître le bonheur éternel.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
∞ Amen.